lundi 14 mai 2012

La Russie veut limiter les profits des entreprises de défense

Le gouvernement russe veut s'attaquer à l'augmentation des tarifs pratiqués par les entreprises russes de défense.

Non content d'acheter aujourd'hui du matériel militaire occidental (à l'instar des BPC Mistral de DCNS) le Kremlin a chargé ses services et notamment le ministère du commerce et de l'industrie de plancher sur un projet visant à limiter les marges des industriels d'armements (à moins de 20%).

Il semblerait en effet que l'augmentation continue du prix des systèmes militaires locaux et la piètre qualité de la relation client/fournisseur (pourtant indispensable pour les contrats d'armements) ai eu raison de la patience de Vladimir Poutin. Selon l'agence d'information russe RiaNovosti, 1/3 des prises de commandes n'ont pu aboutir en 2011 en particulier à cause des dérives de coûts, de problèmes de délais et de problèmes techniques. Un audit a donc été commandé au Ministère de la Défense.

Cette décision intervient alors que la Russie s'est lancée dans un vaste plan de modernisation de ses forces armées et de son industrie. Selon le ministre en charge de l'industrie de défense, Dmitry Rogozin, ce plan de modernisation devrait s'étaler sur les 20/30 prochaines années. L'industrie locale attend beaucoup de retombées d'autant que le budget de défense est en augmentation constante et devrait atteindre 25 milliards de dollars cette année. De quoi attiser la convoitise des industriels locaux mais aussi étrangers pour qui l'achat sur étagère de BPC a ouvert une brèche.

En 2011, après de long mois de discussion et malgré les réticences de l'OTAN et des pays voisins, la France a vendu à la Russie, 4 Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) dans un contrat estimé à près de 1 milliard d'euros. Il s'agit du premier contrat  d'armement signé entre la Russie et un pays occidental depuis la 2nde guerre mondiale. Dans la foulée, le gouvernement russe a acquis une soixantaine de véhicules blindés LMV (Iveco) dont la grande partie sera fabriquée sous licence par la société publique Rostekhnologuii.

Il est à noter que toujours selon l'agende de presse russe, Moscou testerait actuellement un autre véhicule italien, le Centauro d'Oto-Melara (filiale du géant Finmecanica), un véhicule de combat antichar (grace à son canon de 120mm) actuellement en service en Italie, en Espagne et à Oman. Les USA avait acquis ce véhicule en leasing au début des années 2000 en vue d'un benchmark pour le développement du Stryker.


Source initiale du post: Rian.ru

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